Mon activité judiciaire m'a permis d'identifier quatre catégories d'insuffisances rédactionnelles qui exposent fréquemment les diagnostiqueurs aux condamnations :
Réserves imprécises concernant les parties non visitées
Les parties inaccessibles du bien immobilier doivent faire l'objet de mentions explicites dans le rapport. Une formulation générale comme « zones difficilement accessibles » ne permet pas au diagnostiqueur de s'exonérer de sa responsabilité en cas de désordre ultérieurement découvert dans ces zones.
Délimitation insuffisante du périmètre de mission
Le rapport doit distinguer clairement entre les différents types de missions (diagnostic avant-vente, diagnostic avant-travaux) et préciser les obligations réglementaires applicables à chacune. Cette délimitation protège le diagnostiqueur contre les reproches d'investigations insuffisantes.
Emploi de termes définitifs inappropriés
L'utilisation de formulations catégoriques (« absence totale », « aucune trace constatée ») peut se révéler préjudiciable au diagnostiqueur lorsqu'un désordre est ultérieurement révélé. La terminologie doit refléter les limites inhérentes aux moyens d'investigation mis en œuvre.
Traçabilité insuffisante des investigations réalisées
Le rapport doit documenter précisément les moyens techniques utilisés, les zones effectivement examinées et les méthodologies appliquées. Cette traçabilité constitue un élément probatoire essentiel dans la défense du diagnostiqueur devant les juridictions civiles.
Comment se déroule concrètement la sécurisation de mes rapports ?