Damien Jost

Damien Jost

L’avocat des diagnostiqueurs et de leurs assureurs

Les diagnostiqueurs immobiliers face aux litiges et contentieux

Depuis vingt ans, j’accompagne les diagnostiqueurs immobiliers en contentieux dans la défense de leurs intérêts face aux assignations en justice. Qu’il s’agisse de litiges relatifs à l’amiante, aux termites, à la mérule, au DPE, au plomb, à l’électricité ou au gaz, mon cabinet intervient devant l’ensemble des juridictions françaises pour assurer une défense rigoureuse et stratégique des professionnels du diagnostic et de leurs assureurs.

Cette page détaille le cadre juridique de la responsabilité du diagnostiqueur, les différents types de contentieux auxquels je fais face, et les stratégies défensives que je déploie pour obtenir les meilleurs résultats devant les tribunaux.

Le cadre juridique de la responsabilité du diagnostiqueur

Les deux fondements de la mise en cause

La responsabilité des diagnostiqueurs immobiliers repose sur deux fondements juridiques distincts, selon qu'existe ou non une relation contractuelle directe entre le diagnostiqueur et la personne qui l'assigne en justice.

La responsabilité contractuelle, prévue par l'article 1231-1 du Code civil, s'applique lorsque le diagnostiqueur a conclu un contrat directement avec son client, généralement le vendeur ou son mandataire. Dans cette hypothèse, la mise en cause se fonde sur l'inexécution d'une obligation contractuelle : omission d'un élément devant être repéré selon les normes applicables, erreur dans la méthodologie de repérage, ou description erronée du bien examiné.

La responsabilité délictuelle, prévue par l'article 1240 du Code civil, entre en jeu lorsqu'aucun lien contractuel n'unit le diagnostiqueur et la personne qui subit le préjudice. C'est typiquement le cas de l'acquéreur d'un bien, qui n'a pas choisi le diagnostiqueur mais se trouve lésé par une erreur dans le rapport. L'acquéreur doit alors démontrer l'existence d'une faute, d'un préjudice, et d'un lien de causalité entre les deux.

Les trois conditions cumulatives de la responsabilité

Pour qu'une action en responsabilité aboutisse contre un diagnostiqueur, trois éléments doivent nécessairement être établis :

  • Une faute : erreur méthodologique, non-respect d'une norme AFNOR ou NF, défaut de repérage d'un élément visible et accessible
  • Un préjudice : coût des travaux de traitement, perte de valeur du bien, impossibilité de le louer, préjudice d'usage
  • Un lien de causalité : démonstration que le préjudice découle directement de la faute commise

Les spécificités techniques et temporelles

Le contentieux relatif aux diagnostics immobiliers présente des particularités qui le distinguent d'autres litiges de responsabilité professionnelle.

L'encadrement normatif

La mission du diagnostiqueur est étroitement encadrée par des normes techniques qui définissent avec précision le périmètre de son intervention. Cette délimitation constitue à la fois une contrainte et une protection pour le professionnel.

L'interdiction des sondages

Le diagnostiqueur ne peut, sauf situations très particulières, procéder à des sondages destructifs. Il fonde ses conclusions sur les seuls éléments visibles et accessibles, d'où la fréquence des réserves concernant les parties inaccessibles.

La temporalité du diagnostic

Le rapport établit une photographie du bien à un instant donné, sans vocation prédictive. Les contentieux naissent fréquemment lorsqu'un désordre se révèle plusieurs mois après le contrôle.

Ce sont précisément ces zones réservées qui donnent souvent naissance aux litiges diagnostiqueur immobilier, lorsque l'acquéreur y découvre un désordre après la vente. Enfin, le contentieux du diagnostic se caractérise par une multiplicité d'acteurs potentiellement responsables. Au-delà du diagnostiqueur, le vendeur (tenu d'un devoir de loyauté envers l'acquéreur conformément à l'article 1137 du Code civil), le notaire (garant du bon déroulement de la transaction), l'agent immobilier (professionnel du secteur immobilier), ou encore le maître d'œuvre ayant supervisé des travaux récents, peuvent tous avoir contribué au préjudice subi. C'est précisément sur cette multiplicité que repose ma stratégie de défense.

Une stratégie fondée sur l'identification des responsabilités croisées

L'apport d'une double compétence dans les litiges de diagnostiqueurs

Mon parcours professionnel m'a permis d'acquérir une vision d'ensemble des responsabilités qui s'entrecroisent dans les transactions immobilières. Avant de me consacrer exclusivement à la défense des diagnostiqueurs, j'ai passé dix années à gérer des sinistres liés au contentieux notarial. Cette expérience m'a donné une connaissance approfondie des obligations du notaire, de son devoir de conseil, et des hypothèses dans lesquelles sa responsabilité peut être recherchée.

Cette double compétence représente un atout décisif dans la défense d'un diagnostiqueur immobilier mis en cause. Là où d'autres se concentrent uniquement sur la contestation de la faute technique du diagnostiqueur, je développe une stratégie plus ambitieuse : démontrer que d'autres professionnels ont failli à leurs obligations et ont, par leur propre négligence, contribué au préjudice de l'acquéreur.

Une stratégie qui porte ses fruits

Dans plusieurs dossiers récents, cette approche stratégique a permis d'obtenir des résultats favorables pour les diagnostiqueurs mis en cause. En démontrant que d'autres professionnels avaient manqué à leurs obligations, j'ai pu obtenir des mises hors de cause ou des partages de responsabilité qui ont considérablement réduit l'impact financier pour mes clients. Cette stratégie repose sur une analyse approfondie de l'ensemble de la chaîne de responsabilités et sur une connaissance précise des obligations de chaque intervenant dans la transaction immobilière.

La mise en cause du notaire dans un litige diagnostiqueur immobilier

Le notaire, officier public chargé d'authentifier les actes, ne se borne pas à un rôle d'enregistrement passif. Il doit conseiller les parties et veiller à la cohérence des documents qu'on lui présente, parmi lesquels figurent les diagnostics obligatoires annexés au dossier de diagnostic technique.

Plusieurs situations permettent d'engager la responsabilité du notaire :

  • Lorsque des diagnostics successifs présentent des divergences manifestes (par exemple, présence d'amiante mentionnée dans un rapport antérieur mais absente du diagnostic avant-vente), le notaire ne peut se contenter de reproduire les conclusions du dernier document sans attirer l'attention des parties sur cette incohérence
  • Lorsque le rapport comporte des réserves importantes concernant des parties inaccessibles ou mentionne des indices d'infestation, le notaire doit exercer son devoir de conseil en alertant les parties sur les risques
  • Le notaire doit rappeler au vendeur son obligation de transmettre toutes les informations utiles, notamment les anciens diagnostics en sa possession

La responsabilité de l'agent immobilier

L'agent immobilier, professionnel de l'immobilier, ne peut invoquer une totale méconnaissance des caractéristiques des biens qu'il commercialise. Sa connaissance du marché local, des typologies de construction et des pathologies courantes dans son secteur géographique lui impose un devoir de vigilance.

La jurisprudence l'a rappelé récemment : dans un arrêt de la Cour d'appel de Rouen du 28 août 2024, l'agent immobilier a été condamné aux côtés du diagnostiqueur et des vendeurs pour avoir suggéré la réalisation d'un second diagnostic de performance énergétique après qu'un premier rapport avait classé le bien en étiquette G. En participant activement à cette démarche visant à obtenir un classement plus favorable, l'agent a engagé sa propre responsabilité pour dissimulation d'une information défavorable.

Le manquement du vendeur à son obligation de loyauté

Le vendeur supporte une obligation fondamentale de loyauté envers l'acquéreur. Cette obligation, qui découle de l'article 1137 du Code civil depuis la réforme du droit des contrats, implique de transmettre toutes les informations pertinentes sur l'état du bien.

Concrètement, le vendeur doit communiquer au diagnostiqueur tous les documents utiles à sa mission : anciens rapports de diagnostic, factures de travaux, constats de désordres antérieurs. Il doit également faciliter l'accès à toutes les parties du bien et informer l'acquéreur de tout élément connu susceptible d'affecter la valeur ou l'usage du bien. Lorsque le vendeur a délibérément tu des informations essentielles, sa responsabilité peut être retenue dans le cadre du litige diagnostiqueur immobilier, ce qui conduit à un partage de responsabilité favorable au diagnostiqueur, voire à une substitution complète de responsabilité.

Les différents types de contentieux liés au diagnostic

Mon cabinet intervient dans l'ensemble des litiges relatifs aux diagnostics immobiliers. Chaque type de diagnostic présente des spécificités techniques et juridiques qui appellent une stratégie de défense adaptée.

Le litige amiante

Le diagnostic amiante soulève des difficultés particulières en raison de la coexistence de plusieurs types de missions (avant-vente, avant-travaux, avant-démolition), chacune régie par une liste de matériaux et une méthodologie distinctes. Les litiges naissent souvent de la découverte, lors de travaux, d'amiante dans des matériaux qui n'étaient pas visibles lors du diagnostic avant-vente, régi par la norme NF X 46-020.

Le contentieux parasitaire

Les litiges relatifs aux termites, à la mérule et aux autres parasites du bois représentent une part importante de la sinistralité. La difficulté tient au fait que ces organismes se développent le plus souvent dans des zones cachées. Le diagnostiqueur ne peut détecter que les signes visibles, conformément à l'article L. 133-6 du Code de la construction et de l'habitation pour les termites.

Le litige DPE

Depuis que le DPE est devenu opposable en juillet 2021, les contentieux se sont multipliés. L'acquéreur ou le locataire peut désormais se prévaloir de l'étiquette énergétique pour contester la transaction ou obtenir des dommages-intérêts. Les sources d'erreur sont multiples : description erronée du bâti, erreur dans l'identification des équipements, mauvaise application de la méthode conventionnelle de calcul fixée par l'arrêté du 31 mars 2021.

Le contentieux plomb

Le constat de risque d'exposition au plomb donne lieu à des contentieux lorsque du plomb est découvert dans des revêtements qui n'avaient pas été identifiés comme en contenant, ou lorsque certaines zones n'ont pas été examinées. Les litiges portent fréquemment sur les revêtements recouverts par d'autres matériaux ou sur les parties du bien non visitées en raison de leur encombrement.

Le litige électricité et gaz

Les diagnostics des installations électriques et gaz génèrent des litiges lorsque des anomalies non mentionnées dans le rapport sont découvertes, ou lorsque la qualification des anomalies signalées est contestée. La distinction entre anomalie devant être traitée en priorité et anomalie simple constitue souvent le cœur du débat.

Le contentieux loi Carrez

Le contentieux du mesurage loi Carrez présente la particularité d'impliquer presque systématiquement plusieurs professionnels. Une décision de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence du 3 septembre 2019 a ainsi condamné in solidum le diagnostiqueur, l'agent immobilier et le notaire pour une erreur de superficie, rappelant que chacun de ces professionnels doit exercer son devoir de vigilance face à une incohérence manifeste.

Le contentieux audit énergétique

L'audit énergétique réglementaire, obligatoire depuis avril 2023 pour les biens classés F ou G au DPE en monopropriété, commence à générer ses premiers contentieux. Ce diagnostic, plus approfondi que le DPE, comporte des propositions de travaux et une estimation de leur coût, créant de nouvelles sources potentielles de litige lorsque les scénarios proposés s'avèrent inadaptés ou que les estimations sont contestées.

Le déroulement de la défense d'un diagnostiqueur immobilier en litige

  1. L'analyse approfondie du dossier

    Dès que je suis saisi d'une mise en cause, je procède à un examen exhaustif de l'ensemble des pièces : rapport de diagnostic incriminé, ordre de mission et conditions d'intervention, diagnostics antérieurs disponibles, acte de vente et documents remis à l'acquéreur, réserves formulées par le diagnostiqueur. Cette analyse me permet d'identifier les manquements éventuels des autres professionnels : informations que le vendeur aurait dû transmettre au diagnostiqueur, incohérences que le notaire aurait dû relever, alertes que l'agent immobilier aurait dû donner.

  2. L'élaboration de la stratégie défensive

    Sur la base de cette analyse, je construis une stratégie qui peut emprunter plusieurs voies : contestation de la faute en démontrant que le diagnostiqueur a respecté la méthodologie applicable et que l'élément prétendument non détecté n'était pas accessible ; mise en cause du notaire par appel en garantie lorsque celui-ci n'a pas rempli son devoir de conseil ou n'a pas vérifié la cohérence des documents ; mise en cause de l'agent immobilier pour manquement à son obligation d'information ; mise en cause du vendeur pour dissimulation d'informations essentielles. Dans de nombreux dossiers, la meilleure défense du diagnostiqueur immobilier en litige consiste à démontrer que le préjudice résulte d'une succession de manquements impliquant plusieurs acteurs.

  3. La conduite de la procédure

    Je conduis la défense du diagnostiqueur tout au long de la procédure judiciaire : rédaction des conclusions en défense, gestion de l'éventuelle mission d'évaluation confiée par le tribunal à un technicien, formulation d'observations pour orienter les investigations vers les questions pertinentes, négociation avec les autres parties en vue d'un protocole transactionnel si cela s'avère opportun, plaidoirie devant les juridictions compétentes. L'objectif constant est d'obtenir le meilleur résultat : mise hors de cause, partage favorable des responsabilités, ou transaction limitant l'impact financier et réputationnel du litige.

Les points de vigilance dans une procédure

La mission d'évaluation confiée par le tribunal

Dans la majorité des contentieux liés aux diagnostics, le tribunal ordonne une mission d'évaluation technique confiée à un professionnel inscrit sur la liste de la Cour d'appel. Cette phase est décisive car les conclusions du technicien mandaté, bien qu'elles n'aient qu'une valeur consultative, influencent fortement la décision finale du juge.

Mon accompagnement lors de cette phase essentielle :

  • Formulation d'observations pour orienter les investigations vers les questions pertinentes
  • Rappel des limites méthodologiques du diagnostic initial
  • Identification des éléments qui n'étaient pas accessibles au moment du contrôle
  • Sollicitation de l'examen des responsabilités de tous les autres intervenants

Le technicien mandaté ne doit pas se prononcer uniquement sur la faute du diagnostiqueur, mais examiner l'ensemble de la chaîne de responsabilités.

Les délais de prescription

Les délais de prescription représentent un enjeu majeur dans tout litige diagnostiqueur immobilier. Selon l'article 2224 du Code civil, le délai de prescription de droit commun pour une action en responsabilité est de cinq ans à compter de la manifestation du dommage ou de la date à laquelle la victime en a eu connaissance.

Pour le diagnostiqueur mis en cause, la prescription de son action récursoire contre d'autres professionnels doit être soigneusement analysée. Il est essentiel d'agir rapidement pour préserver tous les recours possibles, d'autant que le point de départ de la prescription peut varier selon que l'action est fondée sur la responsabilité contractuelle ou délictuelle.

L'évaluation du préjudice : un enjeu déterminant

Au-delà de la question de la responsabilité, l'évaluation du préjudice constitue un enjeu financier majeur. L'acquéreur cherche souvent à obtenir l'indemnisation de l'intégralité des travaux qu'il envisage, incluant parfois des travaux d'amélioration qui excèdent la simple réparation du vice.

Les axes de ma défense sur le quantum : distinguer les travaux strictement nécessaires des travaux de confort, contester les devis qui intègrent des prestations sans lien avec le désordre, démontrer que certains travaux étaient prévisibles compte tenu de l'âge et de l'état général du bien.

L'évolution jurisprudentielle : certaines décisions retiennent désormais une simple perte de chance plutôt que la réparation intégrale, particulièrement en matière de diagnostic de performance énergétique, où il est parfois difficile d'établir un lien de causalité certain entre l'erreur et le préjudice allégué.

La prévention des litiges : sécuriser l'activité en amont

Au-delà de la défense judiciaire, j'accompagne les diagnostiqueurs dans une démarche de prévention. Mon expérience des contentieux me permet d'identifier les points de vigilance et les bonnes pratiques qui réduisent significativement le risque de mise en cause.

La qualité rédactionnelle du rapport

Un rapport clair, précis et compréhensible par un non-spécialiste constitue la meilleure protection du diagnostiqueur. La norme NF X 46-020 relative à l'amiante impose d'ailleurs explicitement que le rapport soit compréhensible par un profane. Ce principe devrait s'étendre à l'ensemble des diagnostics.

Les points de vigilance essentiels :

  • Formulation de réserves claires et non ambiguës sur les parties inaccessibles
  • Évitement de formulations rassurantes à tort qui pourraient être interprétées comme une garantie d'absence de désordre
  • Description précise des conditions d'intervention pour justifier les éventuelles limites du diagnostic
  • Documentation photographique systématique des obstacles rencontrés

Je propose aux diagnostiqueurs et à leurs réseaux une révision de leurs modèles de rapports à la lumière de la jurisprudence récente, permettant d'adapter les trames pour minimiser les risques contentieux tout en respectant le cadre réglementaire.

L'ordre de mission : un outil de sécurisation

L'ordre de mission, bien que non imposé par la réglementation mais prévu par certaines normes techniques, constitue un outil de sécurisation essentiel. Il permet de définir précisément le périmètre de la mission, de rappeler les obligations du donneur d'ordre (transmission de documents, facilitation de l'accès, fourniture d'informations), d'acter les exclusions ou limitations convenues, et de documenter les conditions réelles d'intervention si elles diffèrent du périmètre initialement prévu.

En cas de contentieux, un ordre de mission bien rédigé et signé par le donneur d'ordre constitue un élément de preuve précieux pour démontrer le professionnalisme du diagnostiqueur et les limites convenues de sa mission.

La coopération avec le donneur d'ordre

Le diagnostiqueur doit impliquer activement son client dans la mission. Cette coopération passe par plusieurs étapes essentielles.

Documents utiles

Demande systématique de transmission de tous les documents utiles : anciens rapports, factures de travaux, constats antérieurs.

Accès aux lieux

Incitation à débarrasser les zones à examiner et présence du donneur d'ordre lors du diagnostic pour faciliter l'accès.

Historique du bien

Formulation de questions précises sur l'historique du bien et les éventuels désordres connus.

Lorsque le client ne coopère pas ou refuse de transmettre des informations, cela doit être formalisé dans le rapport. Le silence ou la réticence du vendeur peuvent constituer des éléments qui fondent sa propre responsabilité en cas de contentieux ultérieur.

Les atouts de mon cabinet

Une spécialisation exclusive depuis vingt ans

Depuis mon inscription au barreau de Paris en 2005, j'ai consacré ma pratique à la défense des diagnostiqueurs immobiliers. Cette spécialisation m'a permis d'acquérir une connaissance approfondie des normes AFNOR, des référentiels de certification, des méthodologies de repérage et des contraintes opérationnelles du terrain.

Une vision globale des responsabilités

Mes dix années passées dans la gestion des sinistres liés au contentieux notarial me confèrent une compréhension unique de la chaîne des responsabilités dans les transactions immobilières. Je ne me limite pas à défendre le diagnostiqueur contre les accusations portées, mais j'élabore une stratégie qui identifie les responsabilités de tous les acteurs.

Une présence sur l'ensemble du territoire

Bien que mon cabinet soit situé au 3 rue Geoffroy-Marie à Paris (9ème arrondissement), j'interviens devant les juridictions de toute la France. Ma connaissance des spécificités régionales (zones infestées par les termites, présence de mérule dans le Nord-Ouest, particularités des constructions anciennes selon les régions) me permet d'adapter ma défense au contexte géographique du litige.

Un partenariat avec les assureurs

Mon cabinet accompagne également les compagnies d'assurance, courtiers et agents généraux spécialisés en responsabilité civile professionnelle des diagnostiqueurs. Cette collaboration avec les assureurs me permet d'avoir une vision globale de la sinistralité du secteur, d'anticiper les évolutions contentieuses, et de proposer une gestion efficace des dossiers.

Tableau récapitulatif des contentieux

Type de diagnostic Principales sources de litige Axes de défense
Amiante • Découverte d'amiante lors de travaux dans des matériaux non visibles lors du diagnostic avant-vente
• Divergences entre diagnostics successifs
• Parties déclarées inaccessibles
• Démonstration des limites méthodologiques du diagnostic avant-vente
• Mise en cause du vendeur pour non-transmission d'informations sur d'anciens travaux
• Responsabilité du notaire en cas de divergence manifeste avec un diagnostic antérieur
Termites et parasites • Infestation découverte dans des zones accessibles
• Désordres dans des zones déclarées inaccessibles
• Qualification des indices observés
• Analyse des réserves formulées dans le rapport
• Responsabilité partagée avec le notaire et l'agent immobilier
• Manquement du vendeur à transmettre d'anciens constats
DPE • Erreur de classement énergétique
• Description erronée du bâti ou des équipements
• Impossibilité de louer le bien en raison de la mauvaise étiquette
• Contestation des informations fournies par le vendeur
• Impossibilité d'identifier certains éléments sans sondages destructifs
• Défaut d'alerte du notaire ou de l'agent face à une incohérence manifeste
Plomb (CREP) • Plomb découvert dans des revêtements non identifiés
• Parties non examinées en raison de l'encombrement
• Contestation des concentrations mesurées
• Démonstration de la conformité méthodologique
• Mise en évidence des réserves sur l'accessibilité
• Responsabilité du vendeur qui n'a pas facilité l'accès
Électricité et gaz • Anomalies non détectées
• Erreur de qualification d'une anomalie
• Points de contrôle non examinés
• Respect de la liste des points de contrôle obligatoires
• Limites de la mission
• Évolution possible des installations entre le diagnostic et le sinistre
Loi Carrez • Erreur de superficie supérieure à 5 %
• Inclusion ou exclusion inappropriée de certaines parties
• Responsabilité partagée avec l'agent immobilier et le notaire qui n'ont pas relevé l'incohérence
• Contestation du calcul du préjudice allégué
Audit énergétique • Propositions de travaux inadaptées
• Estimation de coûts erronée
• Scénarios de travaux contestés
• Analyse de la pertinence des scénarios
• Caractère indicatif des estimations
• Responsabilités partagées sur la fourniture d'informations

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Vos questions sur la défense des diagnostiqueurs

Quelles sont les conséquences de la mise en cause d'un diagnostiqueur immobilier sur l'assurance RC professionnelle ?

L’impact d’une mise en cause de diagnostiqueur immobilier sur les primes d’assurance dépend du montant final de la condamnation ou de la transaction, de la fréquence des sinistres dans l’historique du diagnostiqueur, de son ancienneté et de son volume d’activité, et des conditions spécifiques de son contrat. Mon objectif est de minimiser cet impact en obtenant une mise hors de cause, un partage de responsabilité favorable, ou une transaction amiable à un niveau raisonnable qui évite une condamnation judiciaire lourde.

Le diagnostiqueur peut-il être condamné pénalement ?

La responsabilité du diagnostiqueur est généralement de nature civile. Les condamnations pénales demeurent exceptionnelles et concernent des situations de fraude caractérisée : délivrance intentionnelle d’un diagnostic erroné en connaissance de cause, exercice illégal de la profession sans certification, ou falsification de rapport. Dans l’immense majorité des cas, le contentieux relève de la responsabilité civile professionnelle et ne présente aucun risque pénal pour le diagnostiqueur de bonne foi.

La sécurisation des rapports peut-elle réduire les risques ?

Oui, la révision des modèles de rapports à la lumière de la jurisprudence permet de réduire significativement l’exposition aux contentieux. Mon expérience de vingt ans de litiges m’a permis d’identifier les points de vigilance récurrents et les bonnes pratiques qui évitent la majorité des mises en cause. Cette démarche porte sur la rédaction des rapports (formulation claire des réserves, description précise des conditions d’intervention, évitement des termes ambigus), la gestion de la relation avec le donneur d’ordre (importance de l’ordre de mission, documentation des refus de coopération du vendeur), et l’analyse des situations à risque. Les retours d’expérience des diagnostiqueurs ayant bénéficié de ces accompagnements sont positifs : ils constatent une diminution des réclamations et se sentent mieux armés face aux situations délicates.

Peut-on obtenir une mise hors de cause totale ?

Oui, il est possible d’obtenir une mise hors de cause totale du diagnostiqueur, même lorsque l’acquéreur a subi un préjudice réel. Cette mise hors de cause peut être obtenue par plusieurs moyens : en démontrant l’absence de faute du diagnostiqueur (respect de la méthodologie applicable, élément non accessible lors de la mission), en établissant que le préjudice résulte exclusivement de la faute d’un autre professionnel (vendeur ayant dissimulé des informations essentielles, notaire ayant manqué à son devoir de conseil, agent immobilier ayant participé à une manœuvre de dissimulation), ou en prouvant que l’acquéreur a acheté en toute connaissance de cause malgré les réserves ou les indices mentionnés dans le diagnostic. Cette approche fondée sur les responsabilités croisées trouve un écho croissant dans la jurisprudence.

Quels sont les risques financiers pour un diagnostiqueur ?

Les risques financiers dépendent de la nature et de l’ampleur du désordre découvert. Les condamnations peuvent être importantes en matière parasitaire lorsque des travaux structurels lourds sont nécessaires, ou en matière d’amiante selon la surface concernée et la configuration des lieux. Toutefois, la jurisprudence tend à limiter la condamnation du diagnostiqueur lorsque le désordre se situe dans des zones qui n’étaient pas accessibles lors de la mission. En matière de diagnostic de performance énergétique, certaines décisions retiennent une simple perte de chance plutôt qu’une réparation intégrale. Les diagnostiqueurs sont tenus de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle qui couvre ces risques. Mon rôle consiste à limiter l’impact du sinistre sur la franchise et l’historique d’assurance du diagnostiqueur en obtenant une mise hors de cause ou un partage favorable des responsabilités.

Quelle est la durée d'une procédure ?

La durée d’une procédure varie considérablement selon les juridictions, la complexité du dossier et l’existence ou non d’une mission d’évaluation technique ordonnée par le tribunal. Les délais judiciaires peuvent s’étendre sur plusieurs années, notamment lorsqu’une mission d’évaluation est nécessaire, ce qui est fréquent dans les litiges techniques liés aux diagnostics. Si les parties interjettent appel de la décision de première instance, la procédure se prolonge encore davantage. Cette durée potentiellement longue souligne l’importance d’une stratégie de défense solide dès le départ et justifie, lorsque cela est possible, la recherche d’une solution transactionnelle.

Quand faut-il contacter un avocat spécialisé dans les litiges de diagnostiqueurs immobiliers ?

Il est possible de me contacter dès réception d’une mise en demeure, d’une lettre de réclamation de la part d’un acquéreur ou de son conseil, ou d’une assignation à comparaître en justice. Plus mon intervention est précoce, plus les possibilités de défense sont nombreuses. Même avant toute mise en cause formelle, il peut être judicieux de me consulter lorsqu’un litige se profile : découverte d’un désordre signalé par l’acquéreur, contestation d’un rapport, ou demande d’explications insistante. Une intervention précoce permet parfois de désamorcer le conflit avant la phase judiciaire, en fournissant les explications techniques appropriées ou en négociant un protocole transactionnel avantageux.